Selon ces recherches effectuées dans les forêts de la Côte-Nord, les coupes forestières, les feux de forêt et la mortalité des arbres infectés par la tordeuse créent une ouverture dans la forêt qui facilite les déplacements des loups sur le territoire, un des prédateurs du cervidé.
Cette présence du loup rend vulnérable la population de caribou forestier, explique le professeur titulaire au département de biologie et du Centre d’étude de la forêt de l’Université Laval, Daniel Fortin.
Si on a une augmentation rapide de la quantité de nourriture disponible, les populations de loups peuvent augmenter et, à ce moment-là, avec les populations de loups, il y a un effet ricochet.
Le chercheur ajoute que les populations de caribous forestiers ont plus de chance de mourir aux endroits où il y a eu une forte infestation de tordeuses.
Le professeur précise que c’est depuis 2003 que son équipe réalise des études sur le territoire nord-côtier, que ce soit sur la biodiversité ou plus précisément sur le caribou forestier.
Le caribou forestier est en déclin presque partout [au Canada], puis on essaie de savoir qu’est-ce qui peut entraîner le déclin. On regarde ça sur la Côte-Nord,
expose-t-il.
Une des solutions pour limiter l’impact sur les caribous forestiers serait de diminuer les coupes forestières de récupération à la suite d’une infestation, ainsi que de minimiser le réseau routier nécessaire pour faire ces coupes, toujours selon Daniel Fortin.