Publ le 9 mars 2022

Source : Lounan Charpentier.   Radio Canada


Jeudi, une nouvelle entente (Nouvelle fenêtre) sur la conservation du caribou des bois, plus précisément la population boréale située dans le nord-est de l’Alberta, a été signée entre le Canada et deux Premières Nations de Fort Chipewyan.

L’accord présente les mesures que les signataires prendront afin de « favoriser l’atteinte d’une population autosuffisante de caribous boréaux » dans les aires de répartition de Red Earth, de la Rive ouest de la rivière Athabasca, de Richardson et de la Rive est de la rivière Athabasca.

Les mesures comprennent notamment la remise en état de leur habitat et un programme pilote de gardiens autochtones.

Le plan vise à maximiser le rétablissement du caribou tout en maximisant la protection des valeurs des Premières Nations et réduisant les conflits entre l’industrie et les autres utilisations des terres.

« Dans le nord de l’Alberta, la majorité des populations de caribous boréaux continuent de décliner et toutes les populations sont confrontées à une perturbation constante de leur habitat », affirme le communiqué de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca et de la Première Nation crie Mikisew.

 

« Le caribou fait partie intégrante de notre culture autochtone et de nos droits issus de traités, et revêt une grande importance dans notre histoire et nos traditions dénées »,

– le Chef de la Première Nation Athabasca Chipewyan, Allan Adam.

 

« La protection du caribou et le respect de nos droits issus de traités vont de pair »,

– le Chef de la Première nation crie Mikisew, Peter Powder.

 

Une vue aérienne de Fort Chipewyan, sur la frontière du parc national Wood Buffalo.

Selon Carolyn Campbell, directrice de la conservation de l’Alberta Wilderness Association, le nord-est de l’Alberta constitue un endroit clé de la chaîne de connectivité pour que les caribous se déplacent selon leurs besoins.

 

« Grâce à des partenariats comme celui-ci, nous soutenons l’intendance communautaire par des actions concrètes sur le terrain, tout en faisant progresser la réconciliation »,

– le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, dans le communiqué des Premières Nations.

 

Carolyn Campbell, directrice de la conservation de l’Alberta Wilderness Association, souligne l’importance du partage des connaissances et de la vision des peuples autochtones dans le processus. Selon elle, cela permettra notamment d’accélérer le processus de guérison des terres.

Elle rappelle que le caribou boréal du nord-est de l’Alberta est le plus menacé au Canada et le moins susceptible d’être autosuffisants spécialement en raison des multiples baux industriels qui se chevauchent et des impacts cumulatifs de ces industries sur leurs territoires.