Le volume de bois récolté sur les terres publiques québécoises pourrait augmenter globalement de près de 3 % dès 2023, a annoncé mercredi le forestier en chef du Québec, Louis Pelletier.
Publié le 17 novembre 2021
Source: Agence QMI, Journal de Montréal
Les possibilités forestières, soit le volume maximal de bois pouvant être prélevé en forêt publique au cours de la période 2023-2028, vont atteindre 35,1 millions de mètres cubes, comparativement à 34,1 millions de mètres cubes pour la période précédente (2018-203).
«Le niveau de récolte annuelle de bois de la période 2023-2028 que j’annonce aujourd’hui respecte la capacité de renouvellement de la forêt tout en permettant de maintenir l’ensemble des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques qu’elle procure à tous les utilisateurs», a souligné M. Pelletier.
Ainsi, les possibilités forestières connaîtront une baisse de 12 % en Estrie, 7 % dans Lanaudière, 6 % dans le Nord-du-Québec, 3 % dans les Laurentides et de 2 % en Abitibi-Témiscamingue.
En revanche, il y a une hausse en Outaouais (39 %), dans la Capitale-Nationale (20 %), en Chaudière-Appalaches (7 %), dans le Bas-Saint-Laurent (1 %) et au Saguenay-Lac-Saint-Jean (1 %).
Le budget sylvicole projeté pour les possibilités forestières de la période 2023-2028 est évalué à un peu plus de 215 millions $. C’est légèrement plus que le budget précédent qui était de 207 millions $.
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean (54 millions $) bénéficiera de la plus grande part du gâteau, suivi de l’Outaouais (25 millions $), du Nord-du-Québec (24 millions $) et de la Mauricie (23 millions $).
Par ailleurs, des éléments particuliers propres à chaque région ont été considérés dans les travaux, a fait savoir le Forestier en chef. Le plan de rétablissement de l’habitat du caribou en vigueur et les impacts actuels de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette seront notamment pris en compte dans la Capitale-Nationale, tandis que de nouvelles aires protégées seront aménagées dans Lanaudière.
Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) a pris «acte des chiffres dévoilés par le Forestier en chef», parlant d’une «première étape vers la définition des volumes qui seront récoltés dans les prochaines années».
«Nous comptons maintenant sur le gouvernement pour prendre les décisions qui seront nécessaires afin d’assurer l’approvisionnement et la prévisibilité qui permettront à l’industrie de fournir le bois dont les Québécois ont besoin, contribuer à une relance verte dans toutes les régions du Québec et participer à la réduction des émissions de GES», a ajouté Jean-François Samray, président directeur général du CIFQ, par communiqué.